samedi 12 novembre 2016

Nos 14 Novembre par Aurélie Silvestre


Résumé :
« C'était un vendredi, la vie était belle ». Le cauchemar est arrivé un soir de novembre sans crier gare et la vie d'Aurélie ne sera plus jamais comme avant. Matthieu avait prévu de rentrer tôt après le concert d'Eagles of death metal. A 21h46, il lui envoie son dernier texto : « ça, c'est du rock ». Quelques secondes plus tard, les terroristes entrent au Bataclan et font basculer des dizaines de familles dans l'horreur. Matthieu ne reviendra pas.
Aurélie, au moment du drame, est mère de leur fils de trois ans et enceinte de cinq mois. Entre deuil et naissance, le livre raconte, d'un automne sanglant à un printemps layette, le combat invisible et émouvant d'une jeune femme qui ne veut pas renoncer à l'énergie, à la joie et au bonheur. Comment préparer une naissance lorsque l'on pleure le père de l'enfant à venir ? Comment rebondir quand tout vous assigne au statut décourageant de victime ? En partant de photos qui disent la quotidienneté de l'absence et la puissance de la vie qui s'accroche, elle témoigne de ce que fut une histoire d'amour assassinée et de ce que sera sa famille, amputée mais debout.
Quand la vraie vie ressemble à une tragédie où la mort et la vie se livrent un combat féroce.

Avis
Il y a des livres que l'on doit lire d'une seule traite. Cette année c'est le deuxième fois que je lis en une fois un livre car c'est essentiel pour mieux ressentir le texte. Le premier livre que j'ai lu d'une traite est celui d'Antoine Leiris ("Vous n'aurez pas ma haine"chez Fayard). Comme celui ci il parle de ceux qui restent après les tragiques événements du 13 Novembre 2015.
Aurélie nous raconte ce qu'elle a vécu du soir du 13 Novembre et les jours suivants. Certains passages sont absolument bouleversant comme celui où elle est avec son fils dans la salle du bain après qu'il ait fait une crise : "- Tu crois que j'ai mérité ça ?
                                                ........
                                                - Et moi, tu crois que j'ai mérité ça ?".
Dans les jours qui vont suivre ce tragique soir, elle va tout nous dire. Elle partage tous les sentiments qu'elle ressent. On sent que parfois tout est confus et que tout s'emballe. Mais je l'ai trouvé courageuse car elle continue d'avancer pour elle mais aussi pour ses enfants. Elle m'a touchée dans ses mots. Son écriture est parfaite et sincère. Elle a écrit ce livre avec son coeur et dans la simplicité. Il n'y a aucune haine, juste la volonté d'avancer.
Un autre passage est aussi très intéressant c'est celui où elle parle des différents stades du "deuil" ou plutôt de l'après : l'arrachement, le manque, l'absence. Elle les décrit comme étant des personnages qui l'accompagne. Elle décrit ce qu'elle ressent avec précision avec eux. On arrive presque ainsi à la comprendre même si on ne peut pas comprendre ce qu'elle vit.
Elle va aussi nous parler du passé et de comment où ils se sont rencontrés jusqu'à la naissance de leur premier enfant. Ce livre est une manière pour elle de garder une trace de ce passé pour ne pas l'oublier et pour que ses enfants puissent le connaître aussi. 
Ce livre m'a pris aux tripes. C'est un livre d'une grande puissance, d'une grande force qui vous traverse de part en part mais qui est aussi plein d'espoir. Ce livre commence avec la mort pour se finir avec la vie qui continue.
C'est à lire absolument, pour se souvenir de ce qu'il s'est passé et de l'impact. C'est une sublime leçon de vie.

Éditeur : JC Lattès - Date de parution : 9 Novembre 2016 - Prix : 15 euros - 270 pages

3 commentaires:

  1. J'ai très envie de lire vous n'aurez pas ma haine. Mais je suis encore aujourd'hui trop à fleur de peau en ce qui concerne ce 13 novembre 2015... Depuis ce jour je suis au bords des larmes constamment. Alors je repousse ma lecture ... Bises

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    1. Je te comprend entièrement. Je le suis souvent aussi. Je ne sais pas si tu le savais mais Antoine est le beau frère d'un de mes cousins. Je l'avais rencontré lui et sa femme Hélène chez ma tante. Sa disparition m'a fait un mal fou. Dès que j'entend Antoine à la télé ou quand j'ai lu son livre, je pleure. Dimanche pour son reportage je sais que je serais en larme devant ma télé.

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    2. Non je ne savais pas. Je vais essayer de le regarder le reportage, je ne sais pas si je tiendrai jusqu'au bout. De toute façon je l'enregistre. Et on sera deux en larme

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